Палетата на проклетството на Славко Јаневски – мегдан меѓу сликите и зборовите

Autor(i)

  • Vladimir Martinovski Faculty of Philology "Blaze Koneski", Universtiy "Ss Cyril and Methodius", Skopje, Macedonia , , Филолошки факултет „Блаже Конески“, Скопје, Македонија , , ,

Sažetak

La dimension paragonale de l'ekphrasis est mise en relief dès l’introduction du recueil La Palette maudite (1988) du poète macédonien Slavko Janevski (1920- 2000) : « Ils m’ont offert ces poèmes dans l'intention de m'instruire. / Je ne suis pas resté en dette. J'ai peint d'après leurs toiles. / Pour les convaincre qu'ils sont inaccessibles. » En fait, dès le début, le poète souligne de façon explicite que ses œuvres poétiques sont le produit de ses « réactions » aux tableaux. Ain- si, il avoue clairement qu’il tire son inspiration poétique et picturale des toiles des grands peintres mais implicitement aussi, « en face » d’elles. En peignant à l’aide de mots « leurs tableaux » et en utilisant ainsi « leur palette », Slavko Janevski, comme tout poète ekphrastique, entre dans une sorte d’agon – compétition esthétique caractéristique de tout essai de description d'un ouvrage plastique à l’aide de mots. En fait, La Palette maudite est composée de vingt-quatre poèmes inspirés des œuvres de vingt-quatre grands maîtres de l’art pictural. Les sous-titres des poèmes mentionnent de manière explicite le nom du peintre à qui le poème est dédié, et les titres eux-mêmes renferment le plus souvent une allusion à un aspect de leur œuvre (par exemple, « Jardin » pour Monet, « Moulins » pour Lautrec, « Poupées » pour De Chirico ou « Noce » pour Chagall). Composé ainsi, le recueil poétique de Janevski fonctionne comme un « musée imaginaire » cohérent. Dans les poèmes de Janevski, on voit clairement que les mots « veulent s’imposer aux images », de sorte que, dans les cas les plus radicaux, les images poétiques représentent des informations iconiques qui n’existent même pas dans les tableaux qui font l’objet de la description! Comme nous avons pu le constater, le poète s’efforce très fréquemment de « transformer » les œuvres picturales afin de démontrer sa supériorité implicite, voire une sorte de toute-puissance artistique, malgré la « position inférieure » déclarée par rapport aux peintres qui l'inspirent.

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Objavljeno

2019-10-30

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Književnost u interkulturnom kontekstu

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